Pour le 14 février, ce ne sont ni des roses ni des chocolats que s’offraient les étudiants du M2DNUM, mais un moment convivial de débat autour de la question suivante : le numérique a-t-il changé nos relations amoureuses ?

Plongés dans le monde virtuel qui concerne aussi le domaine amoureux, nous constatons que la dématérialisation modifie indéniablement l’établissement de la relation. Les échanges numériques permettent en effet de s’affranchir de traditionnelles contraintes (géographiques, sociales…) et nous pouvons de ce fait établir des rencontres inespérées et originales.

« J’ai un nouveau match, je lui dis quoi ? »

Médiatisées par des outils, les rencontres se font avant tout à l’écrit. Les informations personnelles que nous choisissons de divulguer entretiennent alors une part de mystère et d’interrogations : comment l’autre me perçoit-il ? De la même façon, qui l’autre est-il vraiment ?

Les conséquences de ce nouveau mode de rencontre sont loin d’être négligeables : nos relations amoureuses sont bousculées par le virtuel. Le risque du « zapping relationnel » est indiscutable : par écran interposé, il est facile de supprimer l’autre ; nous pouvons ainsi multiplier les rencontres, sans nous inquiéter de la singularité d’une relation. L’amour n’échappe pas, alors, à une logique consumériste.

Néanmoins, les conséquences du numérique ne sont pas toutes à blâmer : on peut aussi considérer que le temps de l’échange écrit, qui précède ou accompagne le face-à-face physique, permet de découvrir l’autre avec sincérité et devient alors le gage d’une relation pérenne.

Quoiqu’il en soit, « l’amour digital » n’a pas fini de faire couler de l’encre …

Si le sujet vous intéresse, nous avons quelques recommandations :

  • Le film « Her » écrit et réalisé par Spike Jonze
  • Le film d’animation « Best friend » de l’Ecole des Gobelins
  • Les ouvrages de Monsieur le Professeur Pascal Lardellier
  • Un article d’Eva Illouz, Réseaux amoureux sur Internet, Réseaux, 2006/4